Molières hérite de son passé de nombreux édifices d’époques diverses : 6 églises et 1 chapelle, de maisons à colombages encore visibles dans la partie haute de la ville, de nombreux puits bâtis et fontaines ainsi qu'une ancienne halle – Mairie transformée en salle des fêtes.
La première trace écrite de Molières remonte à 1218 sous la forme « Molieras », en 1229 on trouve un « Moleriis ». Ce dernier terme semble l’emporter jusqu’au XVIIème où le terme « Molières » apparaît en 1640. L’origine du nom n’est et ne sera sans doute jamais établi avec certitude. Deux premières hypothèses proposées par les spécialistes ne sont pas entièrement satisfaisantes : toutes deux ont pour origine le nom « molièra », terme signifiant à la fois une carrière servant à la fabrication des meules et un terrain humide. L’un (carrière) comme l’autre (terrain humide) sont absents du site de Molières. Une troisième proposition fait référence à la pédologie de la commune composée de mollasse (terre molle argileuse) dont le terme latin « mollarias » pourrait être une origine plus plausible. L’acte fondateur du village, la charte des coutumes octroyée par Alphonse de Poitiers, date de 1270. Molières devient bastide royale et prend son destin en main sous l’autorité de ses bayles.
La première trace de l’église remonterait à 1263, date à laquelle Molières, jusqu’alors dépendant de Sainte Arthémie obtenait la permission de l’évêque de Cahors, l’autorisation d’élever une église à la gloire du Dieu catholique. Elle sera détruite en 1567, mais les guerres de religions interdiront toute reconstruction avant le début du siècle suivant sur les fondations d’origines.
La vétusté et l’augmentation de population de la fin du XIXème conduisent, en 1893, le Conseil Municipal à décider de raser et de reconstruire complètement l’édifice à l’exception du clocher qui sera conservé par souci d’économie. La nouvelle église plus spacieuse sera construite sur l’ancien cimetière qui est déplacé à l’extérieur de la ville. La réception définitive des travaux interviendra le 5 mai 1898.
Si les premières traces d’habitations remontent à l’Antiquité gallo-romaine, l’acte fondateur du village, la charte des coutumes octroyée par Alphonse de Poitiers, date de 1270. Molières devient bastide royale et prend son destin en main sous l’autorité de ses bayles.
À l’origine, la bastide est limitée à quelques rues accrochées au flanc sud de la colline et enserrée dans ses remparts. Le village initial se limite aux actuelles rue de la Mairie, rue des Soubirous Hauts, rue des Soubirous bas, rue du Patus et rue du Haut de la Ville. Au détour de ces rues ou ruelles, on peut encore distinguer quelques maisons à colombage. Au sommet, une tour carrée (détruite par accident en 1993 lors de sa rénovation) jouxte la place de la bastide alors fermée sur deux côtés par des remparts. Equipée d’une cloche, la tour bénéficiait d’une vue imprenable sur la campagne environnante, ce qui en faisait un site d’observation privilégié et permettait de donner l’alerte en cas de danger.
Autour de ce cœur de village, à l’extérieur des remparts, le patus était constitué de jardins et de pâtures pour les animaux.
Dès le XVéme ou le XVIème, les nouveaux habitants commencent à installer leurs habitations le long de la voie de communication Montauban – Cahors (l’actuelle RD 959 : Rue Principale en direction de l’église, Avenue des Promenades puis Avenue de Larché).
On retrouve des traces du hameau dès 1202 et au fil des siècles, l’orthographe oscille entre Espanello, Spanello et plus tard Espanel. Ici, le toponyme a pour origine l’anthroponyme « Hispanus » dérivé en « Hispanellus » ou « Spanellus ». En d’autres termes, ce lieu a pris le nom du notable romain qui avait établi là sa villa, notable dont le nom (Hispanus) désigne le peuple qui occupait une partie de l’Espagne actuelle. Espanel a donc probablement des racines espagnoles ! Bien plus peuplée qu’aujourd’hui la paroisse comptait au XIXème siècle près de 700 âmes.
L’église dédiée à Saint Germain d’Auxerre est relativement éloignée du village, elle est implantée à environ 500 mètres au sommet de la colline. Un acte datant de 1267 atteste de son existence. Cette église fut reconstruite en grande partie au 17ème siècle avec des matériaux de remploi où domine la pierre gréseuse du pays. Sur la clé de voute du chœur furent sculptées les armes de la famille Du Breuil qui, en qualité de seigneurs temporels, possédaient le droit de patronage. La voute de la nef n’a été réalisé qu’en 1862.
L’édifice est de plan rectangulaire et comprend 3 travées avec 2 chapelles latérales. Le portail à voussures, remanié au 19ème siècle, n’est pas dans l’axe de la nef : il est précédé d’un porche ouvert sur 3 cotés sur lequel repose le clocher . Celui-ci forme une tour carrée massive de 2 étages, surmonté d’un toit aigu à 4 pans.
Le dernier curé résident a été l’abbé Malavelle, retiré du ministère en 1977.
L’histoire remonte au XIIème siècle au cours duquel les Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem fondent un établissement religieux dépendant de Montricoux puis de Vaour. Le village actuel se situe probablement sur les anciens logements des hospitaliers. L’église dédiée à « Sanctus Amantius » date de l’époque mais a été fortement remaniée suite aux guerres de religion. Elle possède un chœur à 5 pans et une nef de 3 travées. La voute, faite d’ogives et de doubleaux a été rétablie au cours du 19ème. En façade occidentale, le clocher de base carrée présente la particularité de porter une tour octogonale à deux étages couronnée d’une flèche également octogonale. De l’édifice initial subsiste une tour de briques qui abrite l’escalier conduisant au clocher.
Entre les vallées du Petit Lembous et du Lemboulas se trouve cette paroisse dont l’église est vouée à « Sancta Artémia », en français Arthémie, jeune martyre de Rome honorée jadis à Cahors. Cette paroisse très ancienne est antérieure au Xème et était le siège d’une seigneurie.
Petite église abritée sur le flan sud d’une colline, elle est au centre d’une paroisse rurale très étendue.
Créé par les moines de Lagarde-Dieu vers la fin du XIIème siècle sur le territoire de Mirabel, son toponyme est issu de « Christophoros », évangélisateur grec dont le nom signifie « qui porte le Christ » qui a servi de patron à la petite église.
Le nom descend de « Nazarius », tirant lui-même son origine de « Nazaret » en Palestine.
L’église semble avoir été construite, dans le Haut Moyen Âge, sur les ruines d’un ancien temple romain. On la retrouve sous le nom de “Sant Nari li Viel” dans d’anciens documents. Elle était une annexe d’Espanel dont les seigneurs jouissaient du droit de présentation et dont l’écusson figure encore au-dessus de la porte de l’église. Cependant, guerre de Cent Ans et guerres de religions n’épargnèrent pas le monument qui fut reconstruit au XVIème et XVIIème. Dès le XIXème, l’église solitaire n’est plus desservie que de manière intermittente et bientôt l’office n’est plus célébré. L’absence d’entretien va conduire à sa détérioration jusqu’en 1980 où une première phase de restauration est entreprise puis en 2000 où le mur sud de l’église est reconstruit, la toiture entièrement remaniée.
Les murs de l’édifice sont constitués d’un mélange harmonieux de briques rouges cuites et de blocs de calcaire blanc taillés, reliés par un mortier à base de graviers et de terre crue, l’épaisseur atteint un mètre en certains endroits. La construction est butée aux 4 angles par des contreforts quadrangulaires qui s’emboitent également à la face antérieure du clocher.
La nef unique est à chevet plat, pavée de briques rouges, la charpente de chêne soutient la toiture de tuiles romaines. Le clocher carré à 2 étages, coiffé par un toit à 4 pans, est flanqué d’une tourelle d’escalier sur la face nord (l’escalier à vis est entièrement en calcaire).
L’église de Saint Nazaire le Vieux, dans sa totalité, a été inscrite à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques par arrêté ministériel en date du 5 Avril 1979.
La petite chapelle se trouve isolée le long du Lemboulas, elle aussi annexe de Saint Germain d’Espanel, son saint patron est l’apôtre « Paul ». Quant au terme « fustin », il vient de l’occitan « fust » qui désigne le bois et plus particulièrement le bois d’œuvre, ce qui laisse imaginer qu’une belle forêt entourait cette chapelle. A quelques mètres se trouve la fontaine « Saint Paul », autrefois parée de vertus médicinales.
Lieu-dit situé entre Molières et Saint Christophe, Saint Victor fut chef-lieu de vicairie au XIème et a même possédé un prieuré aujourd’hui disparu.
Victor, avant d’être un prénom était un « cognomen » latin signifiant « vainqueur ». La religion chrétienne a repris ce « surnom » pour désigner pas moins de 107 saints victorieux du diable.
Les origines du pont romain sont inconnues. Des fouilles ont été réalisées en 2000 par l'université du Mirail de Toulouse. Cela a révélé 3 ponts successifs qui ont été divisés par la crue en 1993.
Ce pont était un axe majeur sur la route Toulouse Cahors. Le pont mesurait 7 m de large et a été réduit à 2 m pour des raisons inconnues. Le manque d'éléments font de ce vestige du patrimoine, un édifice bien mystérieux.